John Ostell (1813-1892)

Né à Londres le 7 août 1813, John Ostell est le fils d'Isaac Ostell, sellier, et de Charlotte Gear. Il reçoit en Angleterre une formation d'arpenteur et d'architecte. Arrivé au Canada vers 1834, il entreprend une année d'apprentissage avec l'arpenteur André Trudeau. En 1840 et 1841, il dresse le premier plan complet de la ville de Montréal. Il est aussi arpenteur de la province en 1848 et fait partie du Bureau d'examinateurs des candidats arpenteurs pour le Canada-Est à partir de 1851. Ostell commence sa carrière d'architecte en même temps que sa carrière d'arpenteur. En 1850, il prend comme associé son neveu, Henri-Maurice Perrault. Il exécute, entre autres, les plans de l'édifice de la douane de Montréal (1836-1838), du palais de justice de Montréal (1851-1857, en collaboration avec Henri-Maurice Perreault) et d'une aile de la prison de Montréal (1851). Il travaille aussi avec les communautés religieuses et est l'auteur des plans des clochers de la basilique Notre-Dame de Montréal, de l'église Sainte-Anne (1851), dans Griffintown, et du Grand Séminaire de Montréal (1855-1864). Il réalise aussi les plans de plusieurs maisons privées, dont celles de James Millar (1836), et modifie celle de John Torrance (1839). Il obtient également des commandes dans le domaine industriel et il est à l'origine des plans de la raffinerie de sucre de John Redpath (1854). Ostell est aussi un homme d'affaires. Dès 1850, il est membre du conseil d'administration de la Nouvelle Compagnie du Gaz de la cité de Montréal et en est le président de 1860 à 1865. Il fait aussi le commerce du bois et possède sa propre scierie ainsi qu'une usine de portes et fenêtres. Il a aussi des intérêts dans plusieurs compagnies de chemin de fer. Il est décédé à Montréal le 6 avril 1892. Il fut inhumé à Montréal, au cimetière de Côte-des-Neiges. Il avait épousé, en 1837, Élisabeth-Éléonore Gauvin.

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