Le Conseil du patrimoine religieux du Québec, nommé auparavant Fondation du patrimoine religieux du Québec (1995-2007), a été créé en 1995 pour soutenir la conservation et la mise en valeur d'éléments religieux du patrimoine québécois (édifices, biens mobiliers et œuvres d'art) par la restauration et l'entretien préventif. Le Conseil a également réalisé des projets d'inventaire et il a encadré la mise en œuvre de projets de mise en valeur, de colloques et de publications pour faire connaître le patrimoine religieux dans ses différentes formes et manifestations.
Depuis sa création, le Conseil a développé, avec le ministère de la Culture et des Communications (MCC), un partenariat qui s'inscrit à l'intérieur d'une volonté gouvernementale de s'associer avec le milieu en vue de favoriser une plus grande appropriation du patrimoine par la population. L'infrastructure de concertation décentralisée qu'il a mise en place constitue un modèle d'avant-garde, dont les retombées sur la pérennisation du patrimoine religieux sont des plus satisfaisantes.
Au cours des années, des ententes successives avec le Ministère ont permis de procéder à la réalisation de milliers de projets de restauration d'édifices religieux et d'œuvres d'art d'intérêt patrimonial, grâce à d'importants investissements de fonds publics en vertu du programme Aide aux immobilisations (restauration du patrimoine religieux). Cette aide financière a permis d'engendrer non seulement des investissements privés de plusieurs millions de dollars, mais aussi des retombées en matière de transmission de savoir-faire traditionnels et de diversification de l'offre touristique à caractère religieux.
Devant des besoins en restauration toujours importants, le Conseil et le Ministère désiraient accroître leur connaissance de l'ensemble des lieux de culte québécois et se doter d'une vision globale de ce parc immobilier. Cette opération était essentielle pour le Conseil et le Ministère, qui souhaitaient que le programme Aide aux immobilisations (restauration du patrimoine religieux) mette l'accent sur les biens qui présentent une grande valeur patrimoniale, en plus de doter les directions régionales du Ministère, les partenaires municipaux, les différentes traditions religieuses ainsi que nos nombreux partenaires d'un outil de connaissance permettant de baliser la réalisation d'interventions en fonction de l'intérêt patrimonial.
Ainsi, un inventaire national des lieux de culte constituait une opération d'une grande utilité pour la prise de décision à l'occasion de demandes d'attribution de statuts juridiques en vertu de la Loi sur les biens culturels ou encore, devenait une source non négligeable d'information permettant l'élaboration de projets de diffusion et de mise en valeur.
« Cet inventaire, disponible sur Internet depuis 2004, est incontestablement l'un des plus utiles instruments de recherche qui aient été produits sur l'architecture religieuse au Québec, a fortiori sur les quelque 2750 lieux de culte qu'on y a répertoriés. » (Noppen et Morisset, Les églises du Québec : un patrimoine à réinventer)
L'inventaire des lieux de culte du Québec constitue aujourd'hui une voie de connaissance exhaustive qui n'existait pas auparavant. Aucune autorité en la matière ne pouvait prétendre cerner entièrement ce corpus, toutes traditions religieuses confondues. Ce projet, réalisé à l'échelle du Québec et dans une période de temps relativement courte, met aussi en lumière la force et la mise à profit d'un partenariat et d'un cadre d'entente entre le Conseil, ses tables de concertation régionales, le Ministère et l'ensemble de ses directions régionales.
Pour en savoir plus : Conseil du patrimoine religieux du Québec
Fondation du patrimoine religieux du Québec. Inventaire des lieux de culte du Québec : Rapport d'activités, 2006, 101 p.